Cet acarien est présent en France depuis 1982.
Ce parasite est le principal problème des apiculteurs. La varroose est une maladie parasitaire causée par l’acarien Varroa destructor. Il aspire l’hémolymphe de son hôte détruisant les larves et affaiblissant les adultes. Mais le plus grave est qu’il transmet un grand nombre de virus. Il affaiblit ainsi la colonie ce qui favorise le développement d’autres maladies ou la prédation des ruches par d’autres insectes comme le frelon asiatique.
Toutes les informations relatives à sa biologie et aux moyens de lutte sont disponibles (traitements ou luttes mécaniques) dans les fiches réalisées par le groupe de travail des animateurs régionaux varroa animé par GDS France :POURQUOI ET COMMENT REALISER UN COMPTAGE VARROA ?
Le comptage permet de s’assurer que la pression liée au varroa n’est pas encore trop forte et ne gênera pas la colonie pour terminer la saison et assurer la naissance des premières abeilles d’hiver vigoureuses. Ce comptage est important si les traitements d’été sont faits tardivement, notamment lorsque les abeilles vont butiner sur la callune.
On estime que le comptage est fiable si :
Sur un petit rucher, on testera toutes les colonies, sur un grand rucher, on fera un échantillonnage entre colonies fortes et moins fortes.
- la colonie contient du couvain
- la colonie n’est pas en cours d’effondrement
- les données sont collectées tous les 2 à 3 jours pendant au moins une à deux semaines pour gommer les fortes variations du taux quotidien de mortalités naturelles.
En fin de saison, une ruche peut abriter plusieurs milliers de varroas. Trop parasitée, la colonie est affaiblie et sa survie est compromise. Les ruches voisines peuvent alors piller les précieuses réserves de miel de ces colonies trop faibles pour se défendre, ce qui permet aux varroas d’envahir de nouvelles colonies. Il a également été montré que des varroas changent de ruche à l’occasion de la dérive des butineuses entre ruches d’un même rucher.
Deux méthodes de comptage : (procédures comptages ICI)
1ère méthode : Comptage sur langes graissés
Tableau indicatif des seuils considérés pour différents niveaux d’infestation :
Faible | Modérée | Forte | |
Avril à mai | < 1 varroa/jour | 1 à 5 varroas/jour | > 5 varroas/jour |
Mai à juin | < 2 varroas/jour | 4 à 8 varroas/jour | > 8 varroas/jour |
Juillet | < 6 varroas/jour | 6 à 10 varroas/jour | > 10 varroas/jour |
Août à septembre | < 4 varroas/jour | > 4 varroas/jour | |
Octobre à novembre | < 1 varroa/jour | > 1 varroa/jour |
2nde méthode : Comptage avec EasyCheck (par lavage d’abeille)
=> Cette méthode ne nécessite qu’une seule visite par ruche
Tableau indicatif des seuils considérés pour différents niveaux d’infestation :
Faible | Modéré | Forte |
< 5 varroas/100 abeilles pas de traitement immédiat |
5 à 10 varroas/100 abeilles traitement à programmer |
> 10 varroas/100 abeilles traitement d'urgence |
Participez à la grande mobilisation contre ce parasite sous deux formes :Pour cela, il faut aller sur la plateforme de GDS France :
- En saisissant vos données de comptage,
- Et/ou en répondant à l’enquête Varroa sur la plateforme sanitaire des GDS !
https://www.sante-animale.com
Vous pourrez suivre au cours du temps les pratiques sur votre département, sur d’autres départements et vous participerez à la sensibilisation des apiculteurs à la réalité de la présence de l’acarien et à l’importance du comptage.
- Délivrance de traitements anti-varroa (alternance des traitements selon le Programme Sanitaire d’Elevage). Pour que cette délivrance soit effective, il nous faut la copie du récépissé de votre déclaration de rucher de l’année précédente.
- Appui technique pour les adhérents à la section apicole : Une visite technique de tous les apiculteurs est programmée tous les 5 ans par un Technicien Spécialisé Apicole (TSA) de la section. Cette visite permet d’échanger avec un spécialiste apicole formé et de vérifier vos bonnes pratiques de traitement contre le varroa. Nous vous demandons de bien vouloir lui réserver le meilleur accueil et de l’accompagner pour visiter vos ruchers avec le matériel nécessaire afin d’éviter tout risque de contamination extérieure. N’hésitez pas à profiter de ce moment pour vous informer et discuter des éventuels problèmes sanitaires auxquels vous auriez été confrontés.
- Appui technique en cas de problèmes par des Techniciens Spécialisés Apicoles (ancien Assistant Sanitaire Apicole) ou par le Vétérinaire de la section ou en appui avec la DDPP (ex DSV).
En France, un certain nombre de pathologies et troubles de l’abeille sont suivis :
Par ailleurs, un dispositif de surveillance des troubles des abeilles (dépopulation, mortalités aiguës) est aussi mis en œuvre par les DDPP et les DRAAF afin de permettre d’objectiver d’éventuelles utilisations abusives de produits phytopharmaceutiques.
Selon l’instruction technique DHAL/SASSPP/2018-444 du 12/06/18 :
- un rucher est considéré comme atteint d’une mortalité massive aiguë d’abeilles adultes (MMAA) lorsque, brutalement et sur une période inférieure à 15 jours au moins 20% des colonies (au moins 1 colonie lorsque le rucher en compte 2 à 5 ou 2 lorsqu’il en compte 6 à 10), sont atteintes de MMAA.
- une colonie est considérée victime de mortalité massive aiguë d’abeilles adultes (MMAA) lorsque brutalement et sur une période inférieure à 15 jours, une des caractéristiques suivantes est vérifiée : des abeilles adultes sont retrouvées mortes ou moribondes sous forme d’un tapis devant ou dans la ruche (volume d’abeilles touchées supérieur à un litre),
la colonie est victime de dépopulation (hors essaimage), c’est-à-dire qu’il y a disparition d’une grande partie des abeilles adultes avec présence dans la ruche d’une population très réduite d’abeilles avec présence de couvain, de réserves de miel et de pollen en quantité.
Attention, les ruchers victimes d’évènements de santé autres que des MMAA (par exemple les ruchers victimes de mortalités apparaissant en période hivernale sans caractère aigu ou de mortalités nymphales ou larvaires) ne sont pas couverts par le présent dispositif de surveillance.
Qui appeler en cas de MMAA ? : La DDCSPP constitue le guichet unique auquel sont adressées les déclarations à l’exception des régions (Bretagne, Pays de la Loire et auvergne-Rhône-Alpes) ou le dispositif OMAA (Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère) est déployé.
En Corrèze, vous pouvez appeler la DDCSPP 19 service apiculture au 05.87.01.90.64 ou le standard de la DDCSPP 19 Santé Animale au 05.87.01.60.63. En l’absence de réponse, vous pouvez contacter le GDS 19 au 05.55.20.89.35 qui servira de relais.
Pour les non-adhérents à la Section Apicole du GDS 19, il n’y a pas de délivrance de traitements anti-varroa ni d’appui technique.
Tout apiculteur est tenu de déclarer chaque année en ligne sur le site MesDémarches : http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr.entre le 1er septembre et le 31 décembre, les colonies d’abeilles dont il est propriétaire ou détenteur, en précisant notamment leur nombre d’une part et leurs emplacements d’autre part. La déclaration est obligatoire dès la première colonie détenue.
Cette déclaration concourt à une meilleure connaissance du cheptel apicole français et constitue un préambule indispensable à toute gestion sanitaire, notamment face à la menace que représente le parasite Aéthina tumida. (Fiche Aethina tumida à télécharger ICI)
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter : http://agriculture.gouv.fr/aethina-tumida-un-danger-pour-les-abeilles
Cette déclaration permet également de mobiliser des aides européennes dans le cadre du Plan apicole européen permettant un soutien à la mise en œuvre d’actions en faveur de la filière apicole française.
Pour les apiculteurs ne disposant pas de l’outil informatique, il est toujours possible de réaliser une déclaration de ruches en sollicitant un accès informatique en mairie ou d’utiliser le Cerfa papier 13995*06 (téléchargeable ICI)
Il est à compléter, signer et à envoyer à l’adresse : CORTEX / DGAL Déclaration de ruches
BP 165 93331 NEULLY SUR MARNE
La section apicole du GDS diffuse l’information de déclaration auprès de tous les apiculteurs connus ainsi qu’auprès des Mairies, Communauté de Communes et Cabinets Vétérinaires de la Corrèze et insiste sur son importance lors de réunions d’information diverses.
Le frelon asiatique Vespa velutina est une espèce invasive qui est responsable de la destruction de beaucoup de colonies d'abeilles. Les adultes se nourrissent de miel, miellat, nectar, mais aussi fruits. Les frelons attrapent les abeilles dans leur vol retour, ne gardent que le thorax, le déchiquettent pour en former des boulettes à donner à leurs larves.
En été, c'est le moment où la colonie s'accroisse. Les besoins alimentaires augmentent, et le comportement de prédation devient de plus en plus grand vis à vis des colonies d'abeille. A la fin de saison, entre septembre et novembre, les frelons attaquent l'intérieur des ruches pour piller les réserves.
La prédation entraine une baisse importante de la population voire effondrement complet de la colonie, ainsi qu’une carence alimentaire en nectar et pollen par manque de butinage.
Ce frelon « Vespa velutina » est une espèce importée qui se répand très vite, ce qui ne laisse pas le temps aux espèces locales de s’adapter, notamment les plus fragiles, les plus spécialisées et les moins opportunistes. Son invasion déstabilise les écosystèmes locaux.
Le frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax est classé au niveau national dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique Apis mellifera sur tout le territoire français (arrêté du 26 décembre 2012).
Ce classement implique que l’élaboration et le déploiement d’une stratégie nationale de prévention, surveillance et lutte vis-a-vis de ce danger sanitaire est de la responsabilité de la filière apicole, l’État pouvant apporter son appui sur le plan réglementaire (article L.201-1 du CRPM) notamment en imposant certaines actions de lutte aux apiculteurs (article L.201-4 du CRPM) pour favoriser la réussite de la stratégie. Au regard des dispositions de l’article L.201-8 du CRPM, ces opérations, réalisées par les Organismes à Vocation Sanitaire désignés par le préfet de département, sont à la charge des apiculteurs.
Cependant, au niveau européen, le frelon asiatique figure désormais dans la liste des espèces exotiques envahissantes (EEE) préoccupantes pour l’Union européenne qui a été adoptée au niveau communautaire le 13 juillet 2016 (règlement d’exécution (UE) 2016/1141).
Aussi, le préfet de département peut procéder ou faire procéder à la capture, au prélèvement, à la garde ou à la destruction de spécimens d’espèces exotiques envahissantes.
Il conviendra de définir, au niveau local et au regard des dispositions du CRPM (prise en charge par les apiculteurs des opérations se déroulant sur leurs propriétés), les modalités de financement des opérations de lutte ; la réglementation EEE du code de l’environnement n’apportant pas de précisions sur ce domaine.
Dans l’attente de la signature des arrêtés ministériels EEE, inscrivant le frelon asiatique comme espèce soumise aux interdictions de l’article L.411-6 du code de l’environnement, la mise en place d’opérations de lutte est restreinte. L’arrêté ministériel préexistant sur le frelon (arrêté du 22 janvier 2013, co-signé par les ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture), interdit l’introduction volontaire du frelon asiatique sur le territoire national. Compte tenu de la présence de ce frelon depuis 2004 sur le territoire et sa dispersion actuelle sur plus de 3/4 du territoire national, l’intérêt de cet arrêté est actuellement limité.
- La section apicole diffuse régulièrement de l’information sur cette espèce invasive (foires, congrès, réunions, …)
- Un recensement des nids de frelons asiatiques signalés est réalisé, avec envoi de fiches de signalement à toutes les mairies, Communautés de Communes et Cabinet Vétérinaires de la Corrèze.
- Le Service Hygiène du GDS 19 assure la destruction des nids situé à moins de 10 mètres de hauteur, et après appel des propriétaires ou de collectivité. Cette destruction reste à la charge du propriétaire du support, mais le Conseil Départemental de la Corrèze apporte un appui précieux à la plupart de ces destructions.